Société d'Agriculture Sciences et Arts de la Sarthe

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Les sorties 2019-2020

 

En 2020

Les mesures décidées pour lutter contre l’épidémie due au covid-19 ont provoqué l’annulation de notre journée autour de Château-du-Loir programmées en mai. Bien que celles-ci tendent vers l’assouplissement, le maintien de l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes nous oblige encore à renoncer à notre après-midi prévu en juin.

Par ailleurs les restrictions toujours en vigueur quant à l’accès aux locaux de la médiathèque Louis Aragon ne permettent pas de vous y accueillir.

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  Mardi 24 septembre 2019

2019Visite du Musée de Tessé

 

Sous le titre  Paysages, le musée de Tessé présentait, jusqu’en octobre, près de 90 peintures et 50 œuvres sur papier ; une occasion unique pour découvrir, sous la conduite de Carole Hirardot, un fonds méconnu ou rarement exposé.

Abordé dès l’Antiquité, le paysage connaît un essor sans précédent à partir de la Renaissance, avant d’acquérir son autonomie, dans les Flandres, au XVIIe siècle. Il ne cessera, dès lors, de se renouveler et de servir de terrain privilégié pour toutes les expériences picturales ultérieures (École de Barbizon, impressionnisme, fauvisme…).

Exclusivement conçue à partir des fonds des musées du Mans, cette exposition ne pouvait offrir un panorama exhaustif du genre. En revanche, elle reflète l’engouement des collectionneurs et conservateurs manceaux des XIXe et XXe siècles pour la peinture flamande du XVIIe siècle, les paysages de ruines, les peintres apparentés à l’École de Barbizon (Bruandet, Michel, Français, Troyon…), ainsi que les petits maîtres liés à la Sarthe, tels Eugène Desjobert ou André Jolivard. On en profita pour rappeler que ce dernier, décédé prématurément en 1851, fut membre de notre Société, au même titre que le peintre et conservateur Charles Dugasseau (1812-1885).

Cette belle visite permit enfin de retrouver quelques toiles majeures : Malvern Hall de John Constable (1821), l’une des rares œuvres du paysagiste anglais présente dans les collections françaises

(et la première à y être entrée),

 

Constable musée Tessé

John Constable

 

L’étang de Ville-d’Avray de Corot,

acheté par Dugasseau dans l’atelier de l’artiste,

 

Corot musée Tessé

Jean-Baptiste Corot

 

ou encore ce spectaculaire Paysage avec arche et tour d’Adam Pijnacker (milieu du XVIIe siècle), fraîchement restauré.

 

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Samedi 22 juin 2019

après-midi à Savigné-l'Évêque

 

 

Chaleureusement accueillis dès 14 heures au manoir de Nuyet, nous sommes guidés par son propriétaire, Monsieur Artru, dans la visite de cette belle demeure.

 

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Manoir de Nuyet

Manoir de Nuyet

Nuyet

Nuyet

 

Maison du XVe siècle, étendue au XVIIe par l’ajout de la cuisine, elle fut rénovée à la fin du siècle suivant par l’étaminier manceau Pierre Garnier qui lui adjoignit deux pavillons, agrandit les ouvertures, recouvrit le toit d’ardoises et agença une nouvelle perspective en abaissant les murs de clôture. Acquis en 1814 par Pierre d’Espaulard, qui fit de ses 34 ha une ferme modèle, Nuyet devint possession de son fils Adolphe en 1845, membre puis président de notre Société[1].

 

À 15h30, nous retrouvons Monsieur Combes devant la plus ancienne église de la Sarthe : l’église Saint-Germain à Savigné-l’Évêque.

 

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Église de Savigné

église Savigné 392X322

 

 

Construite aux XIe et XIIe siècles sur les restes d’un monument antique – ainsi que l’atteste la facture romaine du mur sud de la nef –, ses contreforts réemploient les pierres du cimetière adjacent déplacé au XVIIe siècle. Admirant ses 42 stalles provenant de Coëffort, son retable, ses statues de terre cuite dont le groupe de l’Adoration des Bergers attribué à l’atelier manceau Delabarre (XVIIe s) et ses vitraux de différentes époques, nous nous attardons sur la beauté de sa charpente à chevrons-fermes dont la voûte lambrissée vient tout juste d’être restaurée. Détaillant la polychromie à main levée effectuée à différentes époques sur la voûte de chêne refendu, M. Combes nous conte les difficultés d’une telle restauration.

 

Voûte lambrisée

Voûte lambrisée

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  lambris

 

 

 

 
Adoration des bergers Delabarre 690X 481

Adoration des bergers Delabarre

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Pieta Savigné

 

 

 

À 17 heures, nous terminons notre après-midi par la vue extérieure du manoir de Touvoie, ancienne résidence des évêques du Mans. Maison construite au XIe siècle par l’évêque Arnault, embellie à la Renaissance par Mgr Philippe de Luxembourg pour le bâti puis par Mgr René du Bellay pour les jardins – où œuvra Pierre Belon qui y planta le premier arboretum de France –, elle fut rasée en partie par Mgr de Jouffroy-Gonssans afin de lui donner une architecture XVIIIe siècle. Vendu comme bien national, Touvoie vit naître, en 1797, Alphonse Lavallée, le fondateur de l’École des Arts et Manufactures ancêtre de l’École Centrale. 

Le manoir relève aujourd’hui de la commune de Saint-Corneille.

 

Touvoie Manoir 584X311

Manoir de Touvoie

 

 

 

[1] Voir la notice correspondante (n°57) dans l’article : « Présidents »

 

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Une fois l'an, un samedi entier est consacré à la visite d'une ville ou d'un territoire rural de la région proche du Mans.

Visites de demeures seigneuriales, de manoirs privés, d'églises rurales et urbaines, de moulins, d'entreprises artisanales agricoles et industrielles, etc... ponctuent la journée coupée par un déjeuner au restaurant. 

 

 

NB : Les photos, éditées ici sous codage en empêchant la copie, sont mises à la disposition de nos membres sur simple demande par courriel.

 

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Le samedi 18 mai 2019,

sous la conduite de Joseph Guilleux et André Olivier,

nous avons découvert

le Saosnois

 

L’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Moncé-en-Saosnois a conservé des éléments de construction des XIIe et XVIe siècles. Son intérêt réside dans la magnificence de son décor intérieur.

 

 

 

 

 

Jean-Baptiste Bouteiller, curé de la paroisse pendant plus de quarante ans, offrit l’important retable de pierre qui s’étale sur toute la surface murale en débordant sur les deux latéraux de retour. Élevé sur trois niveaux, son décor, daté de 1709, fut l’œuvre du peintre et sculpteur terracotiste manceau Joseph Coëffeteau. Les autels meublent la base, l’élévation est scindée par des colonnes encadrant des panneaux décorés de statues en ronde bosse. Le couronnement comporte un entablement à l’Antique avec des pots à feu dans une niche centrale renfermant une Vierge à l’Enfant.

Au fond du chœur, un puits de lumière éclaire la scène centrale de la crèche et de l’adoration des bergers.

 

 

 

 

De part et d’autre, quatre statues à taille humaine (St-Pierre et St-Paul, St-Julien et St-Eutrope) et deux plus petites (Ste-Barbe et Ste-Marguerite) attirent le regard du visiteur. Sur les retours d’aile, au-dessus de chaque autel les retables offrent des panneaux aux scènes en ronde bosse se rapportant aux martyres des saints patrons de la paroisse.

Côté sud, sur le mur de la chapelle Ste-Anne élargissant l’église, un retable doté d’un panneau en ronde bosse développe le thème de la naissance de la Vierge.

 

Sur la commune d’Avesnes-en-Saosnois, le propriétaire du manoir de Verdigné a présenté deux des corps de bâtiments en cours de restauration, en expliquant l’ensemble des travaux réalisés et à venir. Ce manoir,  construit dans le dernier quart du XVIe siècle, s’inspire des principes de l’architecte Philibert de l’Orme.

 

 

    Au fond d'une courverdigne.JPG  

   intérieure, s'élève un bâtiment

   principal flanqué de pavillons

   dotés de bouches à feu. Il est bordé par deux ailes terminées

   également par des pavillons bastionnés avec

   bouches à feu.

                                                                                                                                                                                 

 Le corps principal a conservé d’imposantes cheminées Renaissance et l’aile latérale ouest, la mieux conservée, a retrouvé, à son faîte sur toute sa longueur, l’enfilade d’une magnifique voûte lambrissée.

 

 

À Peray, l’église Saint-Jouin, moine ermite poitevin, datable du XIIe siècle, a subi divers remaniements. Un porche gothique aux fines colonnettes s’ouvre sur la façade, avec à son avant un balet sous lequel se réunissait la communauté villageoise et les membres de la fabrique. Le clocher campanile comporte deux ouvertures pour les cloches. Au nord une chapelle latérale a été ajoutée au XVIe siècle.

 

    

 

 

 

 

Le retable de bois couronné par la statue de St-Jouin montre des colonnes torses du XVIIe siècle. Il a conservé en son centre une statue de la Vierge à l’Enfant en pierre du XVe siècle, entourée de deux statues en terre cuite de St-Gilles et de St-Antoine de Padoue. La voûte lambrissée de la nef, datée de 1550, accompagne le groupe sculpté de la poutre de Gloire. Son décor est localisé sur deux bandes dont les cercles contiennent les instruments de la Passion. Les entraits de la charpente sont peints.

Dans la chapelle seigneuriale ce sont les deux versants du lambris de la partie centrale qui sont le plus décorés. Le retable en pierre est orné des statues en terre cuite de St-Jean-Baptiste et de St-Jacques.

 

À l’entrée nord du village, le tracé de la route du XIXe siècle a séparé l’importante motte féodale et son fossé, de sa basse-cour. D’une hauteur de 30 m, son donjon permettait de surveiller toute la contrée. Elle était le centre d’une importante châtellenie et faisait partie d’une ligne de fortifications, passant par les mottes d’Avesnes, Monhoudou, Courgains, Saosnes, Saint-Rémy-du-Plain, dite des Fossés Robert. Ce système fut l’œuvre des comtes de Bellême, vassaux des ducs de Normandie devenus rois d’Angleterre, en lutte contre le comte du Maine pour la possession du Saosnois, au cours des XIe et XIIe siècles.

 

 

    

la motte féodale bis

 

la motte féodale

 

 

   

la motte féodale

 

L’actuel château de Saint-Aignan fut reconstruit sur l’emplacement d’une forteresse médiévale détruite par un incendie en 1589, dont il ne subsiste qu’une tour. D’une apparence majestueuse, il est formé d’un grand bâtiment rectangulaire comportant, en son centre, un pavillon carré surmonté d’un belvédère qui  comprend un bel escalier de pierre. À son extrémité, un gros pavillon ajouté en 1786 est désormais la partie habitée du bâtiment.

 

 

 

Reçus par son propriétaire, nous avons pu voir sous sa conduite les extérieurs du château

et recevoir les explications des phases de sa restauration.

 

 

 

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