50- Thomas Cauvin 1839
Thomas Cauvin
1839
par Gérard Blanchard
Thomas Cauvin naît à Caen en 1762 dans un milieu modeste ; sa mère devient veuve et élève deux enfants. Le garçon, chétif, varioleux, presque sourd… étudie chez les frères de la doctrine chrétienne où il fait preuve d’un esprit ouvert, méthodique, persévérant. Un temps tenté par l’état ecclésiastique, il s’oriente finalement vers un engagement dans un rôle d’éducateur.
Le jeune homme entre dans la congrégation de l’Oratoire et rejoint le collège de Juilly afin d’y parfaire sa formation et de débuter son enseignement. Il professe à Rouen, puis à Nantes avant d’arriver au Mans en 1788 à la veille de la Révolution. Il n’est pas hostile aux idées nouvelles, il prête serment à la Constitution et, en 1794, lors de la création de l’École centrale qui remplace le collège tenu par les oratoriens, il obtient un poste de professeur d’histoire naturelle qu’il conserve dix années durant. Il fait partie de la petite équipe de maîtres qui sont reconduits à plusieurs reprises dans leur emploi, réforme après réforme, jusqu’à la création du lycée en 1804. Un passage long de trois ans dans un modeste poste d’employé à la sous-préfecture de Saint-Calais, puis c’est le retour à l’enseignement à Angers et en Bretagne au collège de Napoléonville (Pontivy) où il exerce pendant neuf ans avant de prendre sa retraite qui le ramène au Mans.
Médiathèque Louis Aragon
C’est alors qu’il se choisit une nouvelle activité : celle de l’érudit passionné par l’histoire de la province du Maine. Ses travaux sont publiés à partir de 1825. Dans sa bibliographie retenons : Recherches sur les établissements de charité et d’instruction publique dans le diocèse du Mans, son importante contribution à la rédaction de l’Annuaire de la Sarthe, ses Essais statistiques sur les arrondissements du département, son apport dans l’Étude des registres de l’hôtel de ville du Mans et de l’Administration municipale dans la province, ses Observations topographiques sur le diocèse, et son Essai sur l’armorial.
Membre de nombreuses sociétés savantes, Cauvin s’investit dans la participation aux congrès et manifestations qu’elles organisent çà et là. En 1829 il participe à Angers, à la création de l’Institut des Provinces dont il devient le premier directeur général.Le chercheur consacre ses dernières années à une Géographie ancienne du diocèse du Mans avant de disparaitre en 1846, âgé de 84 ans.
Thomas Cauvin fut longtemps l’archiviste de la société d’Agriculture Sciences et Arts de la Sarthe qu’il accepta de présider en 1839, pendant quelques mois. Il abandonna rapidement la fonction à cause de son handicap (surdité) qui l’empêchait de remplir correctement son rôle.
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